Un conte social

Je me souviens de l’homme
Qui mangeait de la terre
Pour se rapprocher de ses racines.

Ses fondamentaux étaient pollués,
Par la force des choses,
Par la frénésie du temps.
Temps de la croissance reine,
Qui le poussait à produire plus
Au détriment d’une vie
Perdue à force de travail.

Travail qui broie, avant d’exclure
D’une société qui prend beaucoup
Sans jamais rendre.

En affamant son corps, et effaçant son âme,
Elle le condamne donc désormais
À manger de la terre…