Improbables voix d’autrefois

En 1927, l’arrivée du cinéma parlant permit enfin à l’image et au son d’être synchronisés à l’écran.
Cet évènement constituait l’aboutissement majeur d’un processus de captation sonore débuté en 1857 !

Cette année là, le phonautographe, conçu par le français Édouard-Léon Scott de Martinville fut la première machine à membrane, capable de capturer des ondes sur un cylindre enduit de noir de fumée, sans toutefois en permettre la restitution.
Il fallut donc attendre quelques années pour que la première voix humaine enregistrée puisse être écoutée (voir ci dessous).

Phonotaugraphe – source napoléon.org

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En 1877, deux nouvelles inventions font leur apparition.
Le paléographe du poète inventeur Charles Cros et le phonographe d’Edison. Ces appareils fonctionnaient grâce à un stylet qui permettait à la fois la gravure et la lecture des ondes sur un cylindre d’étain (puis de cire).
La diffusion d’enregistrements devient alors possible en copiant les originaux sur des rouleaux de bakelite plus résistants.
En 1880, nouveaux progrès avec l’invention du gramophone, qui enregistre cette fois ci sur disque, plus facile à reproduire que les rouleaux.
Il faudra attendre toutefois 1925 pour assister à une diffusion massive de disques rendue possible grâce à l’invention du microphone et de graveurs électriques.

Ainsi plusieurs voix aussi célèbres qu’inattendues furent captées !
Si vous vous demandez quelle étaient les voix d’Appolinaire, Sarah Bernhardt, Gustave Eiffel ou Tolstoi, montez le son, tendez l’oreille et franchissez cette porte que le passé ouvre grand pour vous.

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1) Reconstitution du premier enregistrement de l’histoire (1860)

Au clair de la lune, capté par le phonautographe de Martinville

2) Gustave Eiffel (1891)

3) Sarah Bernhardt (1903)

4) Apollinaire récite le Pont Mirabeau (1911 – 1914)

5) Apollinaire récite Alcools (1913)

6) Tolstoï en français (1909)